La course à pied est l’un des sports demandant le moins de matériel. L’essentiel ? Une bonne paire de chaussures, mais encore faut-il bien les choisir. Terrain de pratique, objectifs sportifs, morphologie du coureur… On vous aide à y voir plus clair.
Septembre approche et avec lui, la reprise du sport, les achats de rentrée, l’équipement du sportif… Toujours très en vogue, la course à pied voit même des influenceurs running émerger sur les réseaux sociaux. Les débutants sont nombreux à chausser les baskets et se mettre au footing, avant, parfois, de se fixer des objectifs de course. Mais pour bien démarrer et éviter les blessures, il est primordial de bien se chausser.
Sur quel terrain ?
Le terrain de pratique est la première chose à considérer. Route, chemins, montagne, la technicité de la chaussure dépendra du sol sur lequel on court. Pour schématiser, on optera pour une paire de running pour courir sur le bitume, en ville ou dans des parcs, le choix se portera sur des chaussures de trail pour des sorties en forêt, dans la boue, en montagne, et pour des pointes pour des séances sur piste ou des cross country. Ce qui prime pour un runner débutant, c’est aussi de savoir s’il souhaite courir pour le bien-être avec une à deux sorties par semaine, ou pour la performance, en préparant une course, améliorant son chrono, etc.
« Les cinq bons critères de la chaussure c’est basse, près du sol, le talon bas, flexible, en gros qui respecte la forme du pied », affirme Blaise Dubois, physiothérapeute du sport et président fondateur de la Clinique du coureur. Contrairement aux chaussures de ville, la taille de celles de running peut légèrement varier. Il est important de choisir la bonne taille pour que le pied soit bien maintenu. Il vaut avoir de la place à l’avant pour les orteils, ainsi qu’assez largeur ne pas être trop serré, mais toutefois bien maintenu et éviter les entorses. L’idéal lorsque l’on choisi ses baskets de course, c’est d’éviter les achats en ligne afin de pouvoir tester la chaussure en magasin avant.
Le poids du coureur est aussi un critère dans le choix de la paire. À plus de 78 kg chez les hommes et 63 kg chez les femmes, on recommandera en général de l’amorti et de la stabilité pour privilégier le confort de course. En dessous, il sera recommandé de la flexibilité avec une semelle souple qui facilitera le déroulé du pied.
Foulée pronatrice, neutre, supinatrice…
Avant les années 1960, la chaussure de course était très minimaliste. Avec le temps, elle a commencé à se diversifier et évoluer, jusqu’aux années 1990 et l’explosion des technologies et l’apparition notamment du gel dans les semelles. Amorti, stabilité, légèreté, souplesse, ce sont ces matériaux qui ont permis de développer les gammes pour permettre d’offrir le modèle adapté à chaque morphologie. « Quand on va vers des sports en particulier, il y a des technologies qui peuvent être intéressantes, mais les critères de base sont les mêmes pour tout », lance Blaise Dubois.
Chaque coureur a aussi un profil différent. On parle de foulée de type pronatrice, neutre ou supinatrice. Ces termes auront une importance dans le choix du renforcement des semelles, explications. Si vous avez une tendance à la pronation, c’est-à-dire une rotation du pied vers l’intérieur lorsqu’il se pose au sol, un modèle de chaussure qui corrigera cette pronation permettra d’évoluer des douleurs et blessures aux genoux, chevilles, et pieds. La paire devra avoir une stabilité renforcée, un ajustement confortable et une flexibilité contrôlée.
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Dans le cas contraire, la supination, le pied se tourne vers l’extérieur pendant l’effort. Pour corriger ce déséquilibre, on optera pour des chaussures avec une flexibilité adaptée, une stabilité latérale et un ajustement confortable. Certains coureurs sont dits « neutres », c’est-à-dire qu’ils ne présentent pas de déséquilibre à la pose du pied. Pour eux, pas besoin de chaussure spécifique pour rééquilibrer leur foulée. L’amorti de la chaussure devra être équilibré, le drop (différence de hauteur entre le talon et l’avant-pied) moyen et un degré de stabilité qui permettra de prévenir les mouvements excessifs du pied pendant la course.
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