Après un grave accident, cette twirleuse va porter la flamme olympique

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Maïwenn Thomas va vivre un rêve. En plus d’être bénévole pendant les Jeux de Paris, elle a été sélectionnée pour porter la flamme olympique. Une belle revanche pour la twirleuse blessée dans un accident de la route il y a un an.

La twirleuse va porter la flamme olympique en Vendée, en juin. Crédit : Maïwenn Thomas

C’est une sélection synonyme de revanche. Maïwenn Thomas a été choisie sur dossier pour porter la flamme olympique avant les Jeux de Paris. Une belle victoire pour la sportive de 26 ans qui se remet tout juste d’un grave accident de la route survenu il y a près d’un an.

« Nous sommes 45 000 volontaires à avoir été recrutés pour travailler pendant les JO. J’ai ensuite candidaté, sans grand espoir, pour porter la flamme. Je fais partie des 28 sélectionnés », explique-t-elle.

En mars, le téléphone sonne. Elle va faire partie des privilégiés à porter l’emblème olympique. « J’étais super émue, j’avais le palpitant à bloc et en même temps, je ne réalisais pas trop. Maintenant plus on s’approche et plus je réalise. J’ai vraiment hâte de vivre cette aventure humaine et sportive. »

« Ça a brisé mon rêve »

C’est en Vendée, dans le parc du Puy du Fou, aux Epesses, que la jeune femme va faire plusieurs centaines de mètres avec la flamme dans les mains. « C’est le symbole par excellence, ils nous font confiance. » Encore plus symbolique, elle réalisera ce périple le 4 juin, soit un an jour pour jour après son opération du genou subie en urgence après son accident. Un signe. « C’est incroyable, d’autant que je n’ai pas du tout parlé de mon accident dans ma candidature. Je n’avais évoqué que mon investissement dans le sport et ma motivation », décrit celle qui a subi trois mois de soins quotidiens puis quatre mois de rééducation dans un centre.

La sportive a participé a un congrès à destination des 45 000 volontaires des Jeux,
à l’Accor Arena, à Paris. Crédit : Maïwenn Thomas

Une belle manière de clore un « mauvais chapitre ». « Après l’accident, c’était extrêmement dur physiquement et mentalement. Je trouvais ça injuste d’avoir vécu ça. En plus, je venais d’être sélectionnée en équipe de France pour la Coupe des nations, ça a brisé mon rêve », se remémore la passionnée de sport qui continue sa rééducation trois fois par semaine.

Multiple championne de Bretagne et de France

Ce rêve, c’est son investissement dans sa discipline qui lui a permis de le réaliser. La Costarmoricaine pratique le twirling depuis 2006, au club des Alizées, à Plourivo. Grâce à sa rigueur à l’entraînement, elle évolue au niveau national et est multiple championne de Bretagne et de France. « C’est un sport qui demande beaucoup de sacrifices. Ce n’est pas évident de trouver un équilibre entre la vie professionnelle, personnelle et sportive, mais je suis contente d’arriver à performer malgré tout ça. »

Maïwenn Thomas a été titrée championne de France de twirling plusieurs fois. Crédit : Maïwenn Thomas

Il faut dire que Maïwenn Thomas est habituée à rebondir. Et de la meilleure des façons. En 2022, la Bretonne s’est qualifiée aux championnats de France avec le nez cassé. Lors de la compétition nationale, elle a ensuite raflé le titre en solo, en équipe, et celui de vice-championne de France dans une autre discipline individuelle.

En attendant de pouvoir revenir sur le devant de la scène, à son plus haut niveau, c’est en Vendée puis à Paris qu’elle retrouvera le chemin de sa passion pour le sport, sur l’un des plus grands événements sportifs au monde.

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