Grâce à son programme de santé, la Fédération française de basket accompagne des joueurs de 3 à 103 ans

Partagez :

La FFBB a lancé un programme se voulant accessible à tous. Depuis presque dix ans, elle propose le « basket santé » comme outil de santé et d’insertion à chaque personne voulant se remettre au sport, sortir de l’isolement, ou lutter contre une pathologie. Un dispositif qui a déjà prouvé son utilité. 

Les joueurs novices comme expérimentés, de tout âge, sont les bienvenus.
Crédit : Lesli Whitecotton/Unsplash

J-13 avant la reprise de la saison régulière de NBA. L’occasion de se remettre devant son écran pour regarder les meilleurs joueurs de la planète réaliser leurs plus beaux dunks, mais aussi de parler de causes nobles. Depuis 2015, la Fédération française de basketball (FFBB) œuvre pour rendre la pratique sportive accessible à tous. Elle a mis en place un programme intitulé « Basket santé » via sa commission médicale, validé par le ministère des Sports et le Comité national olympique et sportif français. Son fonctionnement est simple : permettre à chacun de pratiquer le basket adapté à sa mobilité, dans le but de maintenir ou améliorer son état physique, mental ou social.

Si la moyenne d’âge se situe entre 55 et 60 ans, chaque génération est la bienvenue. « On accompagne des personnes de 3 ans jusqu’à notre doyenne, Germaine, qui a 103 ans », s’enthousiasme Jackie Blanc Gonnet, responsable du programme à la FFBB. Avant de se lancer, chaque bénéficiaire réalise une batterie de tests qui seront répétés deux à trois fois durant la période d’engagement. L’objectif est de s’inscrire dans une logique de santé en fournissant un suivi médical afin de constater les évolutions en termes d’endurance, de rythme de cardiaque, etc. 

« Cela confirme l’intérêt de la pratique sportive pour améliorer l’état de santé »

Une à deux fois par semaine durant au minimum trois mois, les bénéficiaires pratiquent ensuite le basket en groupe, selon leur niveau. 37 % pratiquent en raison d’une pathologie, « les autres, c’est du préventif ». Les bénéficiaires sont classés selon leur niveau de mobilité, leur posture (si la personne pratique debout ou assise), si elle est débutante ou déjà à l’aise avec le ballon. Dans le cas des personnes en Ehpad par exemple, différentes tailles et textures de ballons vont être proposés afin de réaliser des séances adaptées. « Germaine réalise des exercices assis, qui vont lui permettre de travailler le haut du corps », illustre la responsable du programme. 

Les séances sont dispensées par des enseignants diplômés en activité physique adaptée (APA), ou par des éducateurs formés par la Fédération. « Il faut être formé pour avoir une bonne gestion humaine du basket », affirme Jackie Blanc Gonnet. « Pour certains pratiquants, les séances vont se dérouler avec le club de basket labellisé dans lequel ils ont été licenciés, pour d’autres comme Germaine, les séances se passent en Ehpad », précise la responsable. Une bonne manière, aussi, de reprendre le sport en créant du lien social et en luttant contre l’isolement. 

LIRE AUSSI. En octobre, on chausse les baskets et on revêt du rose pour soutenir la recherche contre le cancer du sein

Une étude menée lors de la saison 2017-2018 dans les clubs labellisés « sport santé » de la Fédération française de basketball a montré que la condition physique augmentait après avoir subi entre une et trois séances par semaine de basket santé. « Cette étude descriptive transversale, l’une des premières montrant l’évaluation d’une discipline sportive dans un cadre de “sport santé”, confirme l’intérêt de la pratique sportive pour améliorer l’état de santé. Un bienfait dont le monde sportif et le monde médical ne sont pas toujours convaincus », expliquait pour Le Monde, l’interne en santé publique Pierre Breton, coordonnateur de l’étude. 

Données physiques des pratiquants avant et après le début du programme.
Crédit : FFBB

Aujourd’hui, plus de 400 clubs sont engagés dans le programme  « Basket santé » dans l’hexagone. L’une des zones les mieux référencées est la région Pays de la Loire. « Ça fonctionne principalement par le bouche à oreille dans les clubs, explique Jackie Blanc Gonnet. On a tous un grand-parent ou une tante malade, peu mobile ou qui souhaite se remettre au sport. » Les mairies sont aussi demandeuses. Elles peuvent faire appel au dispositif pour mettre en place une activité qui répond à un objectif de santé dans la commune. 

Partagez :