L’activité physique est un facteur de développement chez les enfants et les adolescents. L’Assurance Maladie a récemment mené une campagne de sensibilisation sur le sujet. Elle met notamment en avant le temps et l’intensité de la pratique selon l’âge des bambins.
Si le doute plantait encore, ce n’est plus la peine d’hésiter. L’activité physique est un facteur essentiel de développement chez les enfants et les adolescents. Jouer avec les copains dans la cour, aller à l’école à vélo, promener son chien, aider dans le jardin, aller faire de la trottinette… Toutes ces activités, aussi variées soient-elles, sont bénéfiques pour la santé des bambins.
Selon l’Assurance Maladie qui a récemment mené une campagne de sensibilisation sur le sujet : « L’activité physique favorise une bonne croissance, réduit la surcharge en graisses, augmente les capacités cardiorespiratoires, fait progresser les capacités d’apprentissage, améliore la concentration, procure du plaisir et permet de nouer de nouvelles relations sociales. »
Bébés nageurs ou baby gym
Malgré son importance notable, la pratique est sur le déclin en France. Une étude a été menée entre 2014 et 2015, avant d’être mise en relation avec une autre recherche datant de 2006 et 2007. Dans cette dernière, on constate que les niveaux d’activité physique sont encore faibles et la sédentarité plus élevée chez les enfants en 2015. Seuls 51 % des garçons et 33 % des filles de 6-17 ans atteignaient les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique en 2015. Si les plus jeunes (6-10 ans) étaient davantage actifs, on observe une nette baisse de l’activité physique après l’âge de 10 ans, et davantage marquée chez les filles. Sans surprise, le temps passé devant les écrans a considérablement augmenté. La proportion de jeunes passant trois heures ou plus devant un écran chaque jour atteignait 45 % chez les 6-10 ans, 70 % chez les 11-14 ans, 71 % chez les filles et 87 % chez les garçons de 15-17 ans.
Mais alors comment mettre en place une activité physique avec des enfants ? Pendant combien de temps et à quel âge ? Le critère numéro 1 est de favoriser le plaisir de la pratique avant tout. Chaque activité doit, à n’importe quel âge, être combiné à une bonne hygiène de vie qui commence par le sommeil et l’alimentation.
L’activité physique peut commencer très jeune. Sur une journée de 24 h, les nourrissons de moins d’1 an « devraient être physiquement actifs plusieurs fois par jour de diverses manières, en particulier au moyen de jeux interactifs au sol », explique l’Assurance Maladie. L’enfant ne doit pas être immobile plus d’une heure d’affilée. Pour ceux qui ne se déplacent pas encore, il est recommandé de les placer « trente minutes réparties dans la journée, à plat ventre ».
Lutter contre la sédentarité des ados
En grandissant, les bébés, entre 1 et 2 ans, doivent avoir « au moins 180 minutes d’activité physique de type et d’intensité variés réparties tout au long de la journée ». Comme évoqué précédemment, un sommeil de bonne qualité est essentiel à leur développement, « entre 11 et 14 h, siestes comprises ». Les bébés nageurs ou la baby gym sont souvent les premières activités vers lesquels les jeunes enfants sont orientés. Cela leur permet de partir à la découverte de leur corps et de leur fonctionnement, tout en aidant au développement psychomoteur.
Une fois rentrés à l’école, entre 3 et 4 ans, il est important de leur réserver trois heures chaque jour pour l’activité physique. Cela peut se faire par des jeux actifs, de la marche, de la course, des sauts, des jeux d’équilibre, de l’initiation à la natation, etc. L’idéal à cet âge est de dormir entre 10 h et 13 h, avec une sieste éventuellement.
Durant l’école primaire, il est recommandé de consacrer aux enfants (de 5 à 11 ans) une heure par jour à l’activité physique. En plus, il est conseillé de leur faire pratiquer une activité soutenue et qui renforce le sursème musculaire et l’état osseux au moins trois fois par semaine. Une bonne occasion de s’inscrire dans un club sportif. Le sommeil de qualité reste de mise. A cet âge, une bonne récupération prend 9 à 11 h par nuit.
A l’adolescence, c’est le même schéma qui est préconisé. La pratique tout au long de la semaine se fait à l’école, au collège et au lycée, mais aussi selon les goûts du jeune, en club. L’intensité peut alors augmenter et le temps de sommeil se réduit pour atteindre 8h30 à 9h30 chaque nuit. A cette période, l’enfant est susceptible d’avoir un smartphone. Pour éviter la sédentarité, il est suggéré de ne pas resté assis plus de deux heures d’affilées, y compris devant les écrans.
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