Le syndrome de l’essuie-glace, c’est quoi ? 


Partagez :

Cauchemar des coureurs, le syndrome de la bandelette ilio-tibiale est l’une des pathologies les plus communes du genou. Voici tout ce qu’il faut savoir pour reconnaître, traiter, et éviter cette blessure. 

Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale, aussi appelé syndrome de l’essuie-glace, serait la deuxième blessure la plus courante chez les coureurs.
Crédit : Vilkasss/Pixabay

En course à pied, 40 % des blessures qui surviennent touchent le genou. Parmi elles, le syndrome de la bandelette ilio-tibiale, plus souvent appelé syndrome de l’essuie-glace, serait la deuxième blessure la plus courante après le syndrome rotulien, selon l’institut kinésithérapie de Paris. 

Mais au fait, le syndrome de l’essuie-glace, c’est quoi ? Ce terme désigne une inflammation du tenseur fascia lata, une bandelette fibreuse qui relie l’os iliaque au tibia. Cette fine bande qui longe la cuisse jusqu’au tibia joue un rôle stabilisateur pour le genou. Lors de la flexion-extension, elle fait un mouvement qui rappelle celui de l’essuie-glace. Mais pour différentes raisons, elle peut subir trop de tension, frotter sur le genou et être source de douleur. Ce syndrome est la première cause de douleurs latérales du genou chez les coureurs. 

Schéma du genou et des zones sollicitées par le syndrome de l’essuie-glace. Crédit : Dr Nicolas Bompard, médecin du sport à la Clinique du Plateau à Clamart.

Jusqu’à l’impossibilité de courir 

Mauvaise posture, chaussures inadaptées ou usées, hausse de la charge de travail, entraînements sur terrains très vallonnés… Les raisons de cette blessure peuvent être nombreuses et variées, mais dès que le coureur en est atteint, il devient parfois impossible de courir. Le signe le plus important et caractéristique de cette pathologie est une douleur localisée sur la face externe du genou, au-dessus de l’articulation entre le fémur et le péroné. Cette dernière est souvent ressentie et décrite comme un blocage ou une brûlure. Elle se manifeste pendant l’effort, disparaît avec le repos, et resurgit à la moindre sollicitation. Dans certains cas, la douleur irradie jusqu’au niveau de la hanche. Si elle n’est pas prise en charge, elle apparaît de plus en plus tôt à chaque reprise de l’exercice.

Lorsque l’on est atteint de ce syndrome, un passage chez l’ostéopathe s’impose. En général, il ne suffit que d’une séance pour remettre les choses en ordre. Des exercices peuvent aussi être pratiqués en parallèle. Sur leur site, les spécialistes de La clinique du coureur recommandent notamment un exercice excentrique « qui pourra être pratiqué deux fois par jour, trois séries de 20 à 40 répétitions. Une progression de difficulté est aussi proposée pour augmenter l’exigence ou rendre l’exercice plus fonctionnel ». 

Pour protéger ses genoux en course à pied, il est essentiel de favoriser une pratique régulière modérée. On préférera réaliser des entraînements progressifs, afin de laisser à son corps le temps de s’adapter et donc de prévenir les blessures musculo-squelettiques. Ces sorties doivent être complétées par du renforcement musculaire en insistant sur le bas du corps. Cela peut être réalisé grâce à des exercices de gainage, des fentes, squats, ou encore de la proprioception.

LIRE AUSSI. Le Groupe Matmut lance un programme expérimental inédit en faveur de la santé mentale des chefs d’entreprise

Face au risque de blessure en course à pied, certaines assurances proposent aux coureurs, amateurs ou professionnels, de souscrire à un contrat spécifique. C’est notamment le cas d’Assur connect, qui propose une assurance temporaire, le temps d’une course, à partir de 5 euros, mais aussi annuelle, à partir de 36 euros, couvrant les frais médicaux, de secours, de rapatriement, d’invalidité, de décès ou encore l’aménagement véhicule et domicile. 

Partagez :