Alors que la discipline s’est démocratisée pour devenir un sport à part entière, les assureurs planchent sur le dossier esport. Plusieurs d’entre eux proposent des couvertures pour des risques liés à la santé des joueurs, mais aussi à leurs équipements et à la cybercriminalité.
Vitality, BDS, Karmine Corp… Ces noms ne vous disent rien ? Ce sont trois des équipes principales d’esport qui font fureur dans le monde entier. Depuis quelques années, le phénomène de sport en ligne a pris un tournant mondial, devenant une discipline à part entière. Si cette qualification est source de discorde dans le monde du sport, l’esport fait pourtant partie des disciplines en attente d’une entrée aux Jeux olympiques.
Dans son baromètre 2023, l’association France Esports a comptabilisé près de 12 millions de consommateurs ou pratiquants d’e-sport en France, un chiffre qui a doublé en cinq ans. Le jeu vidéo s’est hissé au sommet de l’industrie du divertissement, surpassant les marchés de la musique et du cinéma. Pas besoin d’attendre de voir les gamers s’affronter sur les plus grands jeux vidéo devant les anneaux olympiques, les assureurs ont déjà fait de ce secteur leur nouvelle cible.
Des risques physiques et mentaux
Car passer de longues heures assis devant un ordinateur ou une console de jeu provoque des risques liés à la santé. Les joueurs professionnels sont soumis à des contraintes physiques et mentales intenses, résultant de longues sessions de jeu et d’une pression constante pour performer. Les blessures les plus courantes sont les troubles musculo-squelettiques et le stress mental. Des blessures liées à une mauvaise posture peuvent aussi survenir, ainsi que des problèmes oculaires ou de tensions nerveuses. Le syndrome du canal carpien est notamment fréquent chez ceux qui utilisent intensément le clavier et la souris. Pour pallier ces maux, certains assureurs permettent de souscrire à une assurance corporelle, valable sur tous les risques de blessures en entraînement ou en compétition.
Outre l’aspect médical, les joueurs sont aussi confrontés à un risque lié à leurs équipements. Ordinateurs, consoles de jeu, périphériques, accessoires… Tout le matériel nécessaire à leur pratique peut être couvert par une assurance équipement, prenant en charge les vols, pertes, pannes ou dégradations.
S’assurer contre la cybercriminalité
Enfin, aujourd’hui plus que jamais, la cybercriminalité est au cœur des préoccupations, et le secteur du jeu en ligne n’est pas épargné. Pour prendre en charge ces actes ainsi que ceux de fraudes, une assurance spéciale existe. Elle couvre le piratage de compte, le vol d’identité, le match fixing -une manipulation des résultats dans le but de parier sur des scores prédéterminés, pouvant impacter l’intégrité des compétitions- et les cyberattaques donc.
LIRE AUSSI. Vacances à la montagne : faut-il souscrire une assurance spécifique ?
Ces différentes assurances sont applicables pour les joueurs, mais également pour les organisateurs d’événements esport ainsi que les clubs. En attendant de savoir si la discipline fera partie des prochains Jeux olympiques à Los Angeles en 2028, les gamers peuvent donc faire un tour chez leurs assureurs…
Partagez :