L’hypnose est une pratique qui s’invite désormais dans la préparation des athlètes. En passant par son inconscient, le sportif peut réussir à mieux gérer le stress d’une compétition, automatiser un geste technique, ou travailler sur une douleur.
C’est une technique de plus en plus utilisée par les sportifs de haut niveau. L’hypnose. Certaines recherches scientifiques ont démontré les bénéfices de cette pratique dans le cadre sportif, bien loin des préjugés imageant des spectateurs imitant des animaux sur la scène d’un spectacle de magicien. Lorsqu’il entre en état d’hypnose, le sportif a en réalité pleinement possession de son corps. S’il le souhaite, il peut même réfléchir à sa liste de course ou en profiter pour faire un petit somme, puisque les paroles s’adressent à l’inconscient qui travaille même lorsque l’on n’écoute pas avec attention.
Si la pratique sportive s’effectue avec le corps, l’aspect mental joue un rôle primordial dans la quête de performance. La gestion du stress (pré)compétitif peut ainsi être abordée sous hypnose, tout comme le travail sur la douleur, l’automatisation de gestes techniques nécessaires lors de compétitions, la confiance en soi, le sommeil… L’hypnose optimise les ressources déjà présentes chez l’athlète pour lui permettre d’atteindre ses objectifs.
En séance encadrée ou en autonomie
Selon l’hypnothérapeute Yohan Rimbert dans L’Équipe, l’hypnose débloque les limites psychologiques afin de pouvoir connaître ses réelles capacités physiques. « Parfois on pense ne pas pouvoir reproduire un mouvement après une blessure, la peur et le manque de confiance diminuent nos capacités. Pourtant, en état d’hypnose, tout cela n’existe plus, car on a accès à notre « potentiel véridique ». Le sujet se rend compte de sa peur irrationnelle et la chasse inconsciemment », image le spécialiste.
Pour déclencher l’état hypnotique, le thérapeute peut proposer au sportif de se remémorer un souvenir agréable. Lors de cette phase, le spécialiste accompagne la personne vers cette remémoration en insistant sur les perceptions sensorielles. « Une sensation de bien-être s’installe progressivement et l’athlète se détend à la fois physiquement et mentalement. La sensation de fatigue musculaire s’estompe, la respiration se modifie, les perceptions sensorielles deviennent plus précises. Dans un second temps, le thérapeute aborde l’objectif de la séance en suggérant une amélioration de l’état du sujet et une atténuation puis une disparition du trouble », détaille Anaëlle Malherbe, psychologue clinicienne du sport.
Ces thérapies peuvent se faire avec un spécialiste doté d’une formation médicale ou paramédicale, afin de garantir une bonne prise en charge. Après une ou plusieurs rendez-vous avec un hypnothérapeute, des séances en autonomie grâce à des suggestions d’autohypnose peuvent être mises en place.
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