Micro-sieste au travail : vaincre les préjugés et gagner en efficacité 


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Dans certains pays du monde, faire une sieste au sein de son entreprise est un droit depuis de nombreuses années. En France, on se bat encore pour évincer les préjugés et permettre à chacun de se reposer au travail, ce qui permettrait d’augmenter la productivité et d’éviter les accidents. 

Faire une sieste de 20 minutes après déjeuner améliorerait la productivité au travail.
Crédit : Pixabay/Daha 3131053

Transports, séance de sport, réunions multipliées et horaires à rallonge… Les journées de travail peuvent parfois être éprouvantes pour l’organisme. Un rythme effréné qui peut diminuer la productivité ou même provoquer des accidents. Afin de prévenir certains risques, la micro-sieste s’est révélée être une mesure efficace, d’autant plus lorsque l’on travaille de nuit. 

Selon une étude de la Nasa datant de 2015, la micro-sieste permettrait d’augmenter la productivité de 35 %, d’améliorer les capacités d’attention et diminuerait le risque d’accidents au travail. En complément de cette étude, l’Université de Chicago a révélé que la sieste réduirait le stress, la pression artérielle et améliorerait même la qualité du sommeil. 

Dans certains pays comme le Japon, la micro-sieste au bureau est une institution, en Chine, elle est un droit constitutionnel depuis 1948, et dans les pays nordiques, on met en avant les bienfaits de ce repos sur la productivité. Mais dans l’hexagone, la sieste est régulièrement réduite à la fainéantise ou réservée aux jeunes enfants et aux personnes âgées.  

20 minutes, pas plus

Pour favoriser la micro-sieste sur le lieu de travail, certaines entreprises françaises s’équipent de salles de repos. Un moyen de réglementer la pratique afin d’éviter les abus, d’autant qu’en France, il n’existe aucun texte législatif ou réglementaire régissant la pratique de la sieste en entreprise. Cette pratique doit donc être mise en place avec l’aval de l’employeur.

Pour permettre à l’organisme quelques instants de repos pour récupérer et recharger les batteries des employés, la phase de sommeil ne doit pas dépasser 20 minutes. Au-delà, on entre dans un sommeil profond. « Même si vous ne dormez pas complètement, ce temps de récupération est bénéfique », explique l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). 

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Pour éviter de piquer du nez et passer plus de temps à lutter qu’à travailler, on peut opter pour une « micro sieste efficace, réalisée entre 13 h et 16 h pour ne pas perturber le cycle de sommeil de nuit », lance à L’Équipe Carole Mégrot, formatrice à la Fédération Française du Sport d’Entreprise (FFSE). 

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