La France sera représentée par 237 athlètes lors des Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre. Une équipe médicale renforcée a été mise en place pour prendre en charge les para-athlètes dans leur récupération de sportifs, mais aussi pour les accompagner vis-à-vis de leurs pathologies.
Après quinze jours de ferveur internationale lors des Jeux olympiques de Paris 2024, place aux Jeux paralympiques. Ce mercredi 28 août, les 4 400 athlètes se réunissent à partir de 20 heures sur l’avenue des Champs-Élysées et la place de la Concorde pour célébrer leur entrée en lice.
La France sera représentée par 237 athlètes. Pour les suivre, une équipe médicale composée de cinq médecins, une vingtaine de kinésithérapeutes, trois infirmiers et un aide-soignant, a été mise en place. Pendant la totalité de la compétition, le staff sera basé dans le village olympique où il bénéficiera d’une salle dans laquelle ont été installées plusieurs tables de massage, des bassins d’eau, de la cryothérapie, une machine d’échographie et du matériel pour les soins infirmiers.
Du matériel en tous genres
Un dispositif d’autant plus important puisque, de par leur handicap, les para-athlètes ont besoin de davantage de soins. « Ils ont des situations physiques un peu plus vulnérables et ont besoin de phases de récupération plus importantes. Il y a une double prise en charge, l’une sportive orientée sur la discipline et la récupération, et l’autre plus en lien avec le handicap pur », explique sur le site Medscape le docteur Frédéric Rusakiewicz, médecin du sport et spécialiste de la médecine physique et de rééducation qui occupe le poste de médecin fédéral de la Fédération française handisport depuis 2016.
Comme aux Jeux olympiques, les para-athlètes vont bénéficier de soins de récupération. Si des professionnels polyvalents seront en charge des sportifs, il a aussi été demandé aux kinés de certaines disciplines de se mobiliser. Par exemple, ceux de l’athlétisme géreront en priorités les athlètes de cette discipline. « Ils feront des soins de récupération, de rééducation, de thérapie manuelle. Ils seront équipés de matériel en tous genres (électro, ultrason, de técarthérapie (pour aider à améliorer la guérison des troubles musculo-squelettiques aigus et chroniques), des game ready (appareils qui associent pressothérapie et cryothérapie pour une meilleure récupération des membres) », détaille le médecin.
« Aucune douleur ne doit être négligée »
Depuis octobre, l’équipe médicale examine les dossiers médicaux de tous les athlètes engagés et règle les éventuels problèmes. Ce suivi est la condition sine qua non de leur participation à ces Jeux. « Il faut que leur dossier soit complet avec des examens médicaux en tous genres (explorations en cardiologie, biologie…) et un suivi de leur handicap pour s’assurer que leur situation soit stable afin de ne pas se retrouver en situation critique ou aiguë au moment des Jeux », lance Frédéric Rusakiewicz.
Outre la prise en charge liée à la médecine générale, l’équipe devra traiter des pathologies en lien avec le handicap des sportifs. « Nous devrons traiter des problématiques urinaires chez des blessés médullaires, des problématiques cutanées ou sous cutanées du moignon d’un amputé, des douleurs ostéoarticulaires consécutives à une surutilisation des membres, détaille le spécialiste avant d’ajouter : Nous surveillons bien les athlètes, aucune douleur ne doit être négligée. »
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Outre l’aspect physique, la Fédération française des sports adaptés encadre les trois sportifs avec des déficits intellectuels. « Ce sont des patients qui demandent beaucoup d’attention et d’investissement individuel. Il faut toujours être présent à leur côté », déclare le docteur Frédéric Rusakiewicz. D’autres sportifs souffrant de troubles cognitifs qui ont des séquelles d’AVC par exemple, sont également inclus dans cet accompagnement.
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