Stress post-traumatique, le sport pour avancer 


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Plusieurs études ont permis de mettre au jour l’impact positif de l’activité sportive dans le traitement des troubles du syndrome de stress-post traumatique, provoqué par des événements choquants de la vie.  

Faire du sport permettait d’oublier certains souvenirs traumatiques.
Crédit : Leah Hetteberg/Unsplash

Accident, décès, attentat… Certains événements marquants de la vie laissent parfois des traumatismes. Ces derniers peuvent évoluer en troubles de stress post-traumatique (TSPT), provoquant de l’anxiété, des angoisses, des flash-back et même de la dépression. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), les troubles du stress post-traumatique « se traduisent par une souffrance morale et des complications physiques qui altèrent profondément la vie personnelle, sociale et professionnelle ». Ce trouble psychiatrique devient chronique dans environ 20 % des cas, forçant les personnes à revivre sans cesse le traumatisme. 

Des traitements tels que des anxiolytiques et antidépresseurs peuvent être prescrits en parallèle d’un suivi psychologique. Mais de nombreuses études ont aussi montré les effets bénéfiques de l’activité physique sur la mémoire. Paul Frankland, de l’université de Toronto, a récemment cherché à savoir si la neurogenèse, c’est-à-dire le processus de formation de nouveaux neurones dans l’hippocampe (région cérébrale importante pour la formation de souvenirs) avait un impact sur la capacité à oublier les souvenirs traumatisants. Elle a montré que faire du sport permettait d’oublier certains souvenirs traumatiques, ouvrant la porte à de nouveaux traitements contre le TSPT. 

Un outil déjà mis en place par l’armée

L’armée a déjà largement mis à profit les bénéfices du sport sur la reconstruction de ses militaires ayant plongé dans cet été de TSPT après une opération Sentinelle ou autre mission choquante. Depuis 2012, la cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre (Cabat) organise des rencontres sportives entre militaires blessés, en coordination avec le Centre national des sports de la défense (CNSD), le Cercle sportif de l’institution nationale des invalides (Csini) et d’autres cellules d’aide aux blessés des autres armées. 

Une compétition sportive a même été créée en 2014, les Invictus Games. Ce rendez-vous multisports, qui a eu lieu six fois toujours dans un pays différent, réunit des soldats et vétérans de guerre blessés sur le front. Une bonne manière de montrer qu’il est possible de s’en sortir avec le soutien de l’activité physique. 

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Plongée en piscine, équitation, tir à l’arc, kart, rugby fauteuil, VTT… En-dehors de ce que propose l’armée, de nombreuses activités sportives peuvent être adaptées aux personnes en détresse pour s’oxygéner et être guidé vers la resocialisation, car bouger aide à mieux se souvenir, mais aussi à mieux oublier. Un combiné de solutions pour démarrer une nouvelle vie avec plus de sérénité, avant de futurs travaux qui permettront, peut-être, de mettre au point un traitement contre le syndrome de stress-post traumatique.

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